La vallée du fleuve Sénégal – Au Sénégal, le cœur du Sénégal

Entre le Diéri, zone sèche favorable à l’élevage, et le Walo, zone agricole inondable aux terres fertiles et aux sols argileux, où se pratique la riziculture irriguée, se succèdent villages peuls, wolof et maures…


Carte de la vallée du fleuve Sénégal

LE FLEUVE SÉNÉGAL

Le fleuve Sénégal est formé par la réunion de deux cours d’eau, le Bafing et le Bakoye (en langue Manding, Bafing veut dire fleuve noir et Bakoye, fleuve blanc), dont la confluence près de Bafoulabé au Mali se trouve à environ 1 000 km de l’Océan Atlantique. Après avoir traversé la partie occidentale du Mali, il constitue, sur le reste de son parcours, la frontière entre les territoires du Sénégal et de la Mauritanie (voir le bac de Rosso).

Long de 760 km, le Bafing prend sa source à une altitude de 800 mètres dans le Fouta-Djalon en Guinée et se dirige vers le nord en traversant les plateaux de la région soudanienne avant d’atteindre Bafoulabé. Il amène plus de la moitié du débit total du fleuve Sénégal. Son parcours se caractérise par la présence de chutes et de rapides.

Long de 560 km, le Bakoye prend source à proximité de la limite méridionale du plateau mandingue en Guinée, à une altitude de 706 mètres. Cette rivière comprend également un assez grand nombre de petites chutes et de rapides.

En aval de Bafoulabé, en rive droite, les principaux affluents du fleuve Sénégal sont la Kolombiné, le Karakoro et le Gorgol.

Sur la rive gauche, la Falémé est l’affluent le plus important. Longue de 650 km, elle prend sa source dans la partie nord du Fouta-Djalon, à une altitude de 800 mètres. Elle se jette dans le fleuve Sénégal à 30 km en amont de Bakel.

Les barrages de Diama (27 km au Nord de Saint-Louis ) et de Manantali (au Mali) ont pour objectifs de réguler les eaux du fleuve et d’empêcher les remontées d’eau salée. Le barrage de Diama peut être traversé en voiture pour se rendre en Mauritanie.


Passage de l’écluse au barrage de Diama

Source : OMVS

Se loger dans la vallée du fleuve

À voir

La construction de nombreux forts (Richard-Toll, Dagana, Matam, Bakel par l’armée coloniale française au milieu du XIXe siècle – Voir histoire du Sénégal) a permis le développement de plusieurs pôles commerciaux et d’escales fluviales.

Richard-Toll (le jardin de Richard) se situe à une centaine de kilomètres au nord-est de Saint-Louis. Autrefois siège de l’administration coloniale, c’est aujourd’hui un centre industriel de premier plan, vivant au rythme de la production sucrière et rizicole. La ville abrite l’ancienne demeure du baron Jacques Roger, gouverneur de la colonie du Sénégal dans les années 1830.

La folie du baron Roger à Richard Toll

Au sud de Richard-Toll, le Lac de Guiers, qui alimente Dakar en eau potable. Une belle promenade dans la savane, en traversant de nombreux villages de nomades et de pêcheurs. A sa limite sud, la ville de Keur Momar Sarr où se tient un important marché hebdomadaire les samedis.

Podor, à la pointe ouest de l’île à Morphil, une étroite bande de terre de 100 kilomètres entre deux bras du fleuve Sénégal, fut une escale fluviale très active à l’époque coloniale.

Podor et l’île à Morphil

À 490 km de Dakar, Podor se découvre au bout d’une route qui, dans les derniers 20 km après le carrefour de Taredji, devient une digue qui serpente entre les champs de culture où les animaux (…)

HISTOIRE DU FORT DE PODOR


Le premier fort de Podor fut construite en 1744 par Pierre Barthélémy David, gouverneur de la concession du Sénégal pour la compagnie des Indes. Les Anglais l’occupèrent de 1758 à 1783.

Il faisait partie d’un ensemble de fortifications discontinu, mais disposé de manière cohérente, devant jouer un rôle prépondérant dans l’établissement et le maintien de l’hégémonie française sur le fleuve et en pays toucouleur.

« C’est une cour carrée, entourée de quatre mauvais bâtiments à rez-de-chaussée, sans planchers, sans plafonds, couverts de planches mal jointes, et à chaque coin des espèces de tourelles dans l’une desquelles demeure le commandant. La garnison, composée de vingt soldats agonisants, demeure dans une espèce d’écurie, à côté de la porte ; et le reste est destiné aux magasins où il n’y a presque rien, et où tout se gâte en peu de temps par l’excès de la chaleur  ». C’est ainsi que le Chevalier de Boufflers a dépeint, dans une lettre adressée à la Marquise de Barbant, « le maudit Fort » où il était en 1787.

Restauration du fort de Podor

Le fort de Podor, restauré grâce à l’appui de la coopération française, a été inauguré le 11 mars 2006. Une exposition sur l’histoire de la ville et sur le patrimoine historique de la région est (…)

Matam, à 230 km au sud-est de Podor, séparée de Ourossogui par des plaines inondées en saison des pluies, voit cette dernière bourgade, un pôle commercial et un important carrefour entre le fleuve et la zone du Ferlo, la concurrencer fortement.

La ville de Bakel, à 150 kilomètres à l’est de Matam, est implantée dans un paysage de collines rocheuses. Le pavillon René Caillé, du haut d’une colline, offre des vues superbes de la ville. Son nom vient de Bakélène, « battez le tam-tam ».

Le Ferlo, bétail et acacias

Le Ferlo est une vaste étendue de steppes et de savanes sahéliennes au sud de la vallée du fleuve Sénégal. La faune et le bétail se partagent les maigres ressources végétales, surtout des épineux.

Réalisation : http://www.kamikazz-photo.com

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